La Fondation Vuitton, au Bois de Boulogne à Paris, présente la collection de cet extraordinaire collectionneur et visionnaire russe, Sergueï Chtchoukine (1854-1936), qui au début du siècle dernier, alors que le public n’était pas encore prêt à accepter cette grande mutation qui s’opérait dans la peinture, a osé acheter les œuvres de ceux qui aujourd’hui sont considérés comme les plus grands. Il n’aimait pas tout de son propre aveu. Mais il reconnaissait humblement que c’était sans doute « eux qui avaient raison ».
Cette collection a été dispersée après la Révolution russe. Elle n‘a jamais été réunie dans son ensemble. L’exposition rassemble 230 œuvres que l’on peut voir habituellement dans différents musées qui ont participé à cette manifestation : des musées russes essentiellement, le Musée d’État de l’Ermitage, le musée d’État des Beaux-arts Pouchkine, la Galerie nationale Trétiakov, mais également le Musée d’art contemporain de Thessalonique, le Stedeljik Museum d’Amsterdam, la Galerie Sapone (Nice) et le MoMA (New-York).
Ces œuvres ont peu, ou pas, voyagé. Vous y verrez de magnifiques Matisse, des Picasso que l’on ne connaît que dans les livres d’art, mais aussi Le douanier Rousseau, Monet, Gauguin, Van Gogh, etc … L’exposition traite également de l’impact de la collection Chtchoukine sur la formation des mouvements cubofuturistes ou constructivistes, à travers un ensemble de 30 œuvres des artistes majeurs de l’avant-garde russe. C’est somptueux. J’ai photographié la liste des artistes exposés (pardon pour la photo qui n’est pas complète). Je vous recommande vivement d’aller à cette exposition pour ne pas rater cette occasion exceptionnelle de voir autant de chef d’œuvres réunis dans ce lieu magique créé par Frank Ghery. Fin de l’exposition : 20 février 2017.
Un conseil : prenez vos places par Internet, en retenant de préférence les horaires du matin et en évitant si possible les vacances scolaires. En arrivant à la Fondation, passez par le jardin d’acclimatation, contournez le bassin et prenez l’entrée qui est à l’opposé de l’entrée principale. Ce sera plus facile.
Un tout petit aperçu des merveilles que vous y verrez 
Étant sur place vous pourrez également voir « L’observatoire de la lumière » de Daniel Buren qui a coloré les voiles de verre de la Fondation. Je vous montre les photos de la Fondation sans Buren et celles d’aujourd’hui où Buren a effacé Ghery. Vous vous ferez ainsi votre opinion :
Bonne visite !
Merci beaucoup pour les conseils pratiques : la visite ne sera pas de tout repos car tout le monde y sera ….. mais l’enthousiasme est général.
Quand à « L’observatoire de la lumière » que nous avons pu admirer au printemps c’est une pure magie : attention il n’y est que pour quelques mois encore.