Love Chapter 2, Sharon Eyal et Gai Behar
Sharon Eyal est une chorégraphe israélienne, née à Jérusalem en 1971. Elle fait ses premiers pas de danse au sein de la Batsheva Danse, dirigée par Ohad Naharin (voir mon commentaire sur le documentaire qui lui est consacré, Mr Gaga, du 11 juin 2016). Elle est directrice artistique associée de la Batcheva entre 2003 et 2004 et chorégraphe associée de la compagnie entre 2005 et 2012. Elle collabore également à Carte blanche en Norvège ou à la Hubbard Street Dance de Chicago. En 2013 elle fonde sa propre compagnie L-E-V (qui veut dire cœur en hébreu) avec son collaborateur de longue date, Gai Behar. Le répertoire de la compagnie se compose de cinq créations dont cette dernière. Elle se produit dans le monde entier, New York, Londres, Amsterdam, Paris. Elle crée également des pièces pour d’autres compagnies comme le Nederland Dans Theater ou le Royal Swedish Ballet.
Gai Behar, né en 1977 est une figure de la musique live et des arts vivants à Tel Aviv. Il produit des évènements de musique live underground et des rave party de 1999 à 2005. À partir de 2006 il travaille avec Sharon Eyal à des créations pour la Batsheva Dance Company, comme Bertolina, Makarova Kabisa (2008), Bill and Petrushka (2010). Il collabore avec Ori Lichtik sur la création d’œuvres musicales accompagnant les pièces de Sharon Eyal.
L’an dernier le festival de Montpellier Danse avait été clôturé sur la chorégraphie de Sharon Eyal et Gai Behar, OCD Love (voir Montpellier Danse 2016 du 8 juillet).
D’après Sharon Eyal OCD LOVE est sa « première vraie création, sans réserves. » Elle s’est appuyée sur le texte de Neil Hilborn (poète slam) OCD et sur la musique électronique de Ori Lichtik. Cette année le festival se clôture également sur une chorégraphie de Sharon Eyal, Love Chapter 2. Pardonnez moi de me citer mais l’an dernier j’écrivais : « Ce spectacle est une réussite totale, absolue. Les qualificatifs me manquent pour décrire la vigueur, la beauté, la sensualité, l’amour qui s’en dégagent. » Je ne peux rien dire de plus de ce nouveau spectacle époustouflant de beauté et d’une énergie vitale qui anime les danseurs sans faiblir pendant toute sa durée et qu’ils communiquent au public. Une chorégraphie parfaite, parfois endiablée, parfois pleine de douceur et de tendresse, avec six danseurs qui sont souvent groupés mais avec toujours un danseur ou une danseuse en solo. Une danseuse en particulier qui dans des mouvements à la fois fluides et désarticulés fait penser à une sculpture de Louise Bourgeois. La musique électronique d’Ori Lichtick, très rythmée, accompagne parfaitement la danse.
Je me permets de vous recommander de guetter ce spectacle dans vos villes et de ne pas le rater. Longue ovation d’un public qui s’est spontanément levé en hurlant de bonheur.
C’est la fin du festival qui a eu ses moments de grande joie et ses moments de déception, pour moi en tout cas, mais qui manifeste toujours la vitalité de la création artistique dans un domaine qui a parfaitement su renouveler son mode d’expression et qui « parle du monde d’aujourd’hui » (Michel Miaille).
Pour avoir aussi vu le spectacle, je dois dire que je suis entièrement d’accord avec vous! C’était absolument magnifique, je vais guetter les prochaines représentations sur Paris car je veux pouvoir revivre ce bonheur !!! je vous le conseille aussi !