Le Festival Montpellier Danse s’est achevé sur une chorégraphie d’Anne Teresa de Keersmaeker,Les six Concertos brandebourgeois.
Anne Teresa De Keersmaeker est née en 1960. Après des études à l’école Mudra de Bruxelles, puis à la Tisch School of the Arts de New York, elle crée en 1980 Asch, sa première chorégraphie. Deux ans plus tard, elle crée Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich. En 1983, elle chorégraphie Rosas danst Rosas et établit à Bruxelles sa compagnie de danse Rosas. Au cœur du travail de la chorégraphe, la relation entre mouvement et musique. Elle explore sans cesse cette relation et s’affronte aux partitions de toutes les époques. Sa pratique chorégraphique est basée sur les principes formels de la géométrie et les modèles mathématiques, l’étude du monde naturel et des structures sociales ; c’est un acte d’écriture dans l’espace et le temps. En 1995, elle a fondé l’école P.A.R.T.S. (Performing Arts Research and Training Studios) à Bruxelles en association avec La Monnaie/De Munt.
Les six Concertos brandebourgeois sont, au début, dansés de manière géométrique par les 16 danseurs de la troupe. Ils marchent au complet à l’unisson selon une ligne droite qui traverse le plateau d’avant en arrière, sur le principe de base, cher à la chorégraphe, « my walking is my dancing » (comme je marche, je danse). Puis des solos, des duos se dégagent en fonction de la musique que la chorégraphie colle au plus près. De très belles danses d’ensemble ou isolées, avec des danseurs et danseuses dont on connaît le talent. Un décor très dépouillé, des costumes sombres. C’est globalement un beau spectacle ; malheureusement l’interprétation des concertos brandebourgeois n’est pas à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre. Un rythme trop lent qui donne des moments de danse qui cassent le rythme et rendent certains passages un peu ennuyeux. C’est dommage.