LA ROQUE D’ANTHÉRON 4

Les journées Beethoven continuent. Au programme de ce concert, quatre interprètes et cinq sonates (Sonates n. 1 en fa mineur opus 2 n. 1 ; n. 2 en la majeur opus 2 n. 2 ; n. 3 en ut majeur opus 2 n. 3 ; n.4 en mi bémol majeur opus 7 ; n. 5 en ut mineur opus 10 n. 1) 

Kojiro Okada, né en 1999 à Bordeaux, est admis très jeune au CRR de Paris et obtient à 13 ans son premier Prix de piano, mention très bien et félicitations du jury. En 2018 il obtient le 1er Prix du Concours international Gabriel Fauré à Pamiers et en 2019 le 1er Prix du Concours de la Sociètà Umanitaria à Milan. Il s’est déjà produit dans de nombreuses salles à Paris et a partagé la scène avec de grands musiciens, tel notamment Marie-Josèphe Jude, Frank Braley ou Miguel da Silva.

Il a interprété la Sonate n. 1, avec force, incontestablement aisance et brio. Peut-être au détriment de la sensibilité et de l’émotion.

Nicholas Angelich, né aux États-Unis en 1970, est admis à 13 ans au CNSMD de Paris, dans les classes d’Aldo Ciccolini, Yvonne Loriod et Michel Béroff ; par la suite, il se perfectionne auprès de Marie-Françoise Bucquet, Leon Fleischer, Dmitri Bashkirov et Maria João Pires. Lauréat de concours internationaux, il reçoit aussi en Allemagne, sous le parrainage de Leon Fleischer, le Prix des Jeunes talents du Festival de la Ruhr, et se voit à deux reprises nommé “Soliste instrumental de l’Année” aux Victoires de la Musique 2013 et 2019. Grand interprète du répertoire classique et romantique, il s’intéresse également à la musique du XXe siècle. Il s’est produit avec des orchestres parmi les plus renommés d’Europe, d’Asie et des États-Unis. Invité en récital et musique de chambre de festivals prestigieux (La Roque d’Anthéron, Verbier, Lugano …) il est à la tête d’une importante discographie.

Il a interprété la sonate n. 2 et la sonate n. 5. Avec bien sûr brio mais infiniment de sensibilité. C’est un grand pianiste qui sait susciter l’émotion, et qui n’a pas usurpé sa grande notoriété. 

Jean-Efflam Bavouzet est un pianiste français né en 1962. Ancien élève du Concervatoire de Paris il a remporté en 1986 le premier prix du Concours international Beethoven-Tommasoni à Cologne, ainsi que les auditions du Young Concert Artists à New York, et trois ans plus tard il devient lauréat du Concours international de piano Van-Cliburn au Texas. C’est l’époque où il fait ses débuts à Washington et à Paris. Il est considéré comme la dernière découverte du maestro Georg Solti avant sa mort en 1997. Il collabore avec les plus grands orchestres aux États-Unis et en Europe. Il explore un large répertoire : de Haydn, Beethoven, Bartók et Prokofiev. Passionné de musique contemporaine il a travaillé avec de nombreux compositeurs contemporains, Pierre Boulez, Stockhausen, Bruno Montavani et Jörg Widmann. Son intégrale de Debussy a été classée parmi les « indispensables » de Diapason. Le Grand Prix Antoine Livio de la Presse musicale internationale lui a été décerné en 2011.

Il a interprété la sonate n. 3 avec fougue et un dynamisme qui a enchanté le public. Très accessible il s’est prêté aux questions et photos des auditeurs.

Claire Désert née en 1967 a été admise dès l’âge de 14 ans au CNSMD de Paris, où elle a obtenu deux Premiers Prix en piano et musique de chambre. Elle s’est perfectionnée auprès d’Evgeni Malinin au Conservatoire Tchaïkovsky de Moscou, et auprès de Roland Pidoux au CNSMD. Elle est l’invitée de festivals prestigieux tels Radio-France Montpellier, La Roque d’Anthéron, Piano aux Jacobins, L’Orangerie de Sceaux ou La Folle Journée, et de grandes scènes internationales, la Salle Pleyel, le Wigmore Hall de Londres ou le Kennedy Center de New York. Elle est également sollicitée par d’importantes formations symphoniques. 

Elle a interprété la sonate n. 4. Claire Désert frappe de prime abord par sa modestie. Elle a un jeu brillant, d’une très grande sensibilité, tout en charme et en profondeur.

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