Thomas Lebrun, né en 1974, est un chorégraphe et danseur français. Après avoir été interprète il fonde la compagnie Illico en 2000, suite à la création du solo Cache ta joie ! Implanté en région Nord-Pas de Calais, il fut d’abord artiste associé au Vivat d’Armentières (2002-2004) avant de l’être auprès de Danse à Lille/Centre de Développement Chorégraphique (2005-2011). Depuis sa nomination en 2012 comme directeur du Centre chorégraphique national de Tours il a créé́ douze pièces chorégraphiques. Il a également co-écrit plusieurs pièces. Il est intervenu, entre autres, au Centre national de la danse de Pantin, au Centre national de la danse de Lyon, au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris ou au CNDC d’Angers. Depuis 2018 il développe « Dansez-Croisez », un projet d’échanges et de croisements chorégraphiques avec les artistes des territoires d’Outre-mer et de la Caraïbe et intervient en Guyane, Martinique, Guadeloupe et à Cuba. Il chorégraphie pour des compagnies à l’étranger (Chine, Singapour, Brésil, Lituanie),
Mille et une danse a pour ambition, nous dit Thomas Lebrun, de mettre en avant « l’interprète dans tout ce qu’il a de créateur et transmetteur en sa personne… Intergénérationnel, il regroupera, des interprètes de générations, mais aussi d’horizons chorégraphiques différents… Une ode à la diversité́ et à la mixité́, chorégraphiques et humaines.» Effectivement avec une troupe de quinze danseurs et danseuses de tous âges et de toutes obédiences, accompagné.e.s de quelques invité.e.s de Montpellier, cette création est une fête de la danse. Plusieurs chorégraphies se suivent avec une grande variété de musique, notamment Alphaville, Laurie Anderson, Beethoven, Claude Debussy, The Doors, Bernard Herrmann (fameux compositeur des musiques de films d’Alfred Hitchcock), Dean Martin, W.A. Mozart, Elvis Presley, Henry Purcell, Sergei Rachmaninov, Roberto De Simone. On décèle diverses influences, Pina Bausch ou Sharon Eyal. D’autres chorégraphies sont plus originales, comme celle sur le Requiem de Mozart, ou celle qui mime des situations drôles de tromperies de couples, avec chaque fois des costumes différents et adaptés. Une danse dynamique et aérienne. Toutefois la musique est beaucoup trop envahissante, notamment dans la première partie constamment ponctuée par une note stridente qui vient même en fond de la musique classique. La dernière danse qui clôture deux heures de spectacle, sur la musique très cadencée de Roberto De Simone, qui dure environ un quart d’heure est longue et répétitive, danse de boite de nuit éloignée de la danse contemporaine. Il se dégage en général de ce spectacle assez peu d’émotion.