Un concert grandiose pour le dernier de ma saison. L’orchestre Sinfonia Varsovia, sous la direction de Jean-Jacques Kantorow a interprété :
Chostakovitch/Walter : Quatuor à cordes n°3 en fa majeur opus 73, transcription pour quintette à vents et quintette à cordes
Saint-Saëns/Walter : Concerto pour piano et orchestre n°2 en sol mineur opus 22, transcription pour piano et petit orchestre, avec Alexandre Kantorow au piano
Alexandre Kantorow, est un pianiste français né en 1997 d’une mère violoniste et d’un père, le violoniste réputé et chef d’orchestre, Jean-Jacques Kantorow, (voir la fiche précédente). Il est le premier pianiste français à avoir remporté en 2019, à 22 ans, la Médaille d’Or du prestigieux Concours Tchaïkovski de Moscou ainsi que le Grand Prix du Concours. Il est alors salué par la presse musicale comme le “jeune tsar” du piano français. Il s’est produit très jeune en concert. Invité à 16 ans de La Folle Journée de Nantes et de Varsovie (aux côtés du Sinfonia Varsovia), il a joué depuis avec de nombreux orchestres, dans les plus grandes salles et dans des festivals prestigieux. Passionné de la musique de Brahms, Alexandre Kantorow manifeste un grand intérêt également pour la musique contemporaine et plusieurs compositeurs ont déjà écrit pour lui, notamment José Serebrier (Symphonic B A C H Variations pour piano et orchestre – enregistrement sorti en 2020 chez BIS et couronné d’excellentes critiques chez Gramophone, Crescendo, Pizzicato) et Guillaume Connesson (commande pour l’été 2021). Chambriste, il a partagé la scène avec des artistes de grande renommée tels Roland Pidoux, Svetlin Roussev ou encore le Quatuor Talich. Enregistrant pour le label BIS, il a gravé quatre albums qui ont obtenu les plus hautes récompenses, un album intitulé “À la russe” qui a reçu en 2017 le “Choc” de Classica, puis les concertos de Liszt et de Saint-Saëns. Désigné en 2019 “Révélation Musicale de l’année” par le Prix de la Critique, il a remporté en 2020 deux Victoires de la Musique classique : celle de “Soliste instrumental” de l’année et celle du “Meilleur enregistrement de l’année” pour les Concertos de Saint-Saëns. Il est lauréat de la Fondation Safran et de la Banque Populaire.
Il est émouvant de voir le père et le fils unis dans le même amour pour la musique. Leur accolade finale était d’une grande tendresse. Alexandre Kanthorow arrive sur scène avec une allure décontractée et un beau sourire qui cachent une grande concentration. Son jeu, profond et riche, est époustouflant. Certes virtuose – à ce stade ils le sont tous plus ou moins –, mais avec une puissance, une subtilité, un legato qui met en valeur chaque note, une extraordinaire musicalité et une grande précision. Un jeu qui provoque, très au-delà de la virtuosité, une intense émotion. Un jeune génie, mot que j’utilise sans le galvauder, qui, à son âge, a déjà un passé et un magnifique avenir
En bis, avec simplicité et gentillesse il nous a interprété :
Brahms : Sonate pour piano n°3 Op. 5
Stravinsky : Suite de l’Oiseau de Feu – Finale
Brahms : Ballade Op. 10 I Andante