Philippe Decouflé, né en 1961 est un danseur et chorégraphe de danse contemporaine. Il est devenu célèbre dans la grand public grâce à la mise en scène des cérémonies d’ouverture et de clôture des jeux olympiques d’Albertville en 1992. Formé à de nombreuses disciplines comme le mime avec Isaac Alvarez et le cirque avec Annie Fratellini, il a suivi l’enseignement de Merce Cunningham à New York puis d’Alwin Nikolais au Centre national de danse contemporaine d’Angers. Son travail est la synthèse de ces influences. Il crée sa propre compagnie en 1983, à Bagnolet, installée maintenant à Saint-Denis : la compagnie DCA (Diversité, Camaraderie, Agilité) qui est une compagnie de danse éclectique et inventive. Il travaille également avec Jean-Paul Goude pour lequel il chorégraphie La danse des sabots lors du défilé du Bicentenaire de la Révolution française à Paris. C’est un chorégraphe très prolixe (plus d’une trentaine de créations), un peu touche à tout, qui a un grand succès auprès du public depuis les années 1990, en France et à l’étranger. Il est difficile de citer toutes ses productions qui mélangent habituellement des danseurs, des acrobates, des musiciens et ne sont pas dénuées d’humour. Il travaille également à l’étranger ; par exemple en 2016, il est le premier metteur en scène français à présenter un spectacle « On Broadway », Paramour (Cirque du Soleil). Cette même année, il met en scène Watashi Wa Shingo, adaptation pour la scène du Manga du même nom de Kazuo Umezu.
Il présente cette année à Montpellier une nouvelle création Stéréo, en collaboration avec le costumier Philippe Guillotel qui travaille avec lui depuis 1985 et a signé́ les costumes de plusieurs de ses créations, et le scénographe Jean Rabasse. Ce dernier travaille dans divers domaines allant de la scénographie de spectacle de danse, d’opéra et de cirque au décor de cinéma. Sa filmographie comporte plus d’une dizaine de films à succès allant de Delicatessen (1991) et de La Cité des enfants perdus (1995) de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, à J’accuse de Roman Polanski (2019). Il collabore avec Decouflé depuis 1991.
Stéréo est un spectacle hybride entre concert et danse, faisant appel à des danseurs dont certains sont acrobates, un comédien et à un orchestre de musiciens rock. Certes on retrouve l’esprit de ses débuts, mais je n’ai pas retrouvé la magie de ses premiers spectacles. Un humour, certes toujours présent, mais qui fait à peine sourire, des acrobaties, de la danse de la musique mais un ensemble peu convaincant, souvent lourd et répétitif. Certes des costumes toujours aussi brillants et inventifs, des parties dansées intéressantes, mais un charme qui n’opère plus.