FULL MOON
Josef Nadj, né en 1957 en ex-Yougoslavie (actuelle Serbie), est un chorégraphe, danseur, plasticien et photographe français. Après avoir étudié l’histoire de l’art et de la musique à l’université de Bucarest, ainsi que les arts martiaux, l’expression corporelle et le théâtre, il vient à Paris en 1980 pour suivre des cours de mime avec Marcel Marceau (de 1980 à 1982) et Etienne Decroux (de 1982 à 1983). Il découvre la danse contemporaine avec Lari Leong, François Vernet, Catherine Diverrès, Mark Tompkins et participe à quelques-unes de leurs créations. En 1986, il crée sa compagnie, le Théâtre Jel, et l’année suivante, donne sa première pièce, Canard pékinois au Théâtre de la Bastille. De 1995 à 2016, il dirige le Centre chorégraphique national d’Orléans. En 2006, il a reçu le Prix Europe Réalités Théâtrales à Turin. En 2017, il crée sa compagnie Atelier 3+1, basée à Paris. Toujours à la recherche de nouvelles formes, il mélange volontiers les références et les cultures. Son approche novatrice, l’impose dès les années 80 comme un pionnier de la danse contemporaine. Il est à la tête de plus d’une quarantaine de créations programmées dans près de 50 pays
Full Moon est dans la continuité d’Omma, sa précédente création, qui débute un nouveau cycle. Dans la pénombre apparaît la silhouette masquée de Josef Nadj qui exécute une danse de marionnette cassée avec des gestes minimalistes et désordonnés. Puis surgissent sept magnifiques danseurs africains qui, au son envoutant de djembés, sur une musique matinée de jazz, mêlent à la danse contemporaine les traditions de danse venues de plusieurs pays d’Afrique qui figurent l’effort, le travail des champs, les rites initiatiques. Des corps qui dégagent une belle puissance, une énergie communicative dans un ensemble d’une très grande et émouvante beauté. La salle ne s’y est pas trompé qui a réservé à ce spectacle un véritable triomphe.