La Roque d’Antéron 2

 
Avec Jean-Marc Luisada Chopin était à l’honneur. Il a interprété l’intégrale des Mazurkas de Chopin. Quatre Mazurkas opus 6, Cinq Mazurkas opus 7, Quatre Mazurkas opus 17, Quatre Mazurkas opus 24, Quatre Mazurkas opus 30, Quatre Mazurkas opus 33, Quatre Mazurkas opus 41, Trois Mazurkas opus 50, Trois Mazurkas opus 56, Trois Mazurkas opus 59, Trois Mazurkas opus 63. 
Jean-Marc Luisada est un pianiste français né en 1958. Formé à la prestigieuse école Yehudi Menuhin de Londres, puis au CNSMD de Paris où il remporte deux Premiers Prix en piano et musique de chambre dans les classes de Dominique Merlet et Geneviève Joy-Dutilleux, il a reçu les conseils de grand maîtres tels Denyse Rivière, Marcel Ciampi, ou Milosz Magin. Lauréat du Concours Dino Ciati de Milan et du célèbre Concours Chopin de Varsovie – Chopin dont il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands interprètes dans le monde -, il mène depuis plus de trente ans une carrière de concertiste hors du commun, jouant dans des salles prestigieuses et dans de grands festivals, sans oublier ses nombreuses tournées au Japon, en Europe et au Canada. En musique de chambre, il s’entoure entre autres de Gary Hoffman, Pierre Amoyal, Philippe Bernold, Yuzuko Horigome, Patrick Messina, des Quatuors Talich, Modigliani et Fine Arts. Sa discographie parue sous Deutsche Grammophon et Sony est consacrée notamment aux Valses et Mazurkas de Chopin, au Concerto n°1 de Chopin dans sa version originale, aux Goyescas de Granados et à L’Histoire de Babar de Poulenc (avec Jeanne Moreau). Son dernier disque sorti à l’automne 2018 chez Sony et dédié à Schumann (DavidsbündlertänzeHumoresque) a reçu un “Choc” de Classica et 5 Étoiles du magazine italien Mucica.
Spécialiste de Chopin, il nous a ravi avec l’interprétation des Mazurkas. Son jeu ne manque ni de sensibilité ni d’émotion. Un petit bémol, il utilise trop souvent à mon goût, la force et la vitesse. Autre bémol qui ne tient pas à l’interprétation de l’artiste qui s’est montré par ailleurs avenant et généreux. L’absence d’arrêt franc entre les Mazurkas a décontenancé un public qui ne connait pas nécessairement l’intégrale de ces morceaux. De sorte que cela a créé une petite pagaille et une incompréhension des spectateurs qui ne savaient pas si c’était une pose du pianiste ou l’entracte.
En bis, Luisada a interprété :
Chopin : Grande valse brillante en mi bémol majeur, Op. 18
Nino Rota : L’illusionista 
Carlos d’Alessio : India song




 

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