MONTPELLIER DANSE 24 juin

Danser Casa de Kader ATTOU et Mourad MERZOUKI

             

Kader Attou est danseur et chorégraphe de la compagnie Accrorap. En 1994, Athina créé à la biennale de la danse de Lyon, marque le début de sa collaboration avec Mourad Merzouki, Eric Mezino et Chaouki Saïd. Ce spectacle réussit à transposer la danse hip hop de la rue à la scène et c’est un grand succès. Il crée ensuite en 1999 Prière pour un fou puis en 2004 Douar dans le cadre de l’année de l’Algérie en France, où il interroge les problématiques de l’exil de la jeunesse des quartiers de France et d’Algérie. En 2008 il est nommé directeur du Centre chorégraphique national de La Rochelle et du Poitou-Charentes, devenant ainsi le premier chorégraphe hip hop à la tête d’une telle institution. Il revient aux sources du hip hop avec The Roots en 2013. Il crée en 2014 Opus 14 et Un break à Mozart 1.1, puis en 2017 Allegria.

Mourad Merzouki commence à 7 ans la pratique des arts martiaux et du cirque. Il s’intéresse ensuite à la chorégraphie et crée en 1989 avec Kader Attou, Eric Mezino et Chaouki Saïd sa première compagnie, Accrorap. En 1996 il fonde sa propre compagnie Kafig. Il crée en 2003 avec Kader Attou, pour l’année de l’Algérie Mekech Mouchkin (Y’a pas de problème). Il conçoit en 2006 le Festival Karavel et en 2009 le Centre chorégraphique Pôle Pik à Bron. Avec des danseurs issus des favelas brésiliennes, il crée en 2008 Agwa Correria. Il est nommé en 2009 à la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Il est, en 2012, artiste associé au Festival Montpellier Danse. En 2016 il est nommé conseiller artistique de Pôle en scènes à Bron. Il a créé début juin le spectacle d’ouverture des Nuits de Fourvière, Folia.

Danser Casa. L’idée de départ – à l’initiative d’Anne-Sophie Dupoux, État d’Esprit Productions, et portée par l’Institut Français de Casablanca – est de faire naître à Casablanca en 2017/2018, un projet fort autour de la danse issue des cultures urbaines et de la communauté importante des danseurs hip hop casablancais. Il a été proposé à Kader Attou et Mourad Merzouki, la co-création d’une pièce chorégraphique. Ils ont, après une large audition tenue en 2016 à Casablanca, choisi 8 danseurs marocains dont une femme (seulement !).

Spectacle envoûtant, virtuose, brillant, flamboyant, porté plus d’une heure durant par des danseurs d’une énergie et d’une habileté sidérantes. Il y a du hip hop bien sur, mais du cirque, des arts martiaux aussi tant les danseurs tourbillonnent avec une fougue et une exubérance jouissives, minent des combats de rue qui se terminent par des roulé-boulé déliés et joyeux, au son d’une musique arabisante et entêtante de Régis Baillet-Diaphane.

Tout n’est pas parfait. Mais c’est un charme supplémentaire de cette danse portée par des interprètes encore jeunes, lumineux et pleins d’avenir.

Magnifique spectacle qui a obtenu du public une ovation prolongée et bien méritée.

 

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