MONTPELLIER DANSE 5 juillet

MITTEN WIR IM LEBEN SIND de Anne Teresa de Keersmaeker et Jean-Guihen Queyras au violoncelle

       

Anne Teresa De Keersmaeker est née en 1960. Après des études à l’école Mudra de Bruxelles, puis à la Tisch School of the Arts de New York, elle crée en 1980 Asch, sa première chorégraphie. Deux ans plus tard, elle crée Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich. En 1983, elle chorégraphie Rosas danst Rosas et établit à Bruxelles sa compagnie Rosas. Anne Teresa De Keersmaeker explore sans cesse les relations entre danse et musique et s’affronte aux partitions de toutes les époques. Sa pratique chorégraphique est basée sur les principes formels de la géométrie et les modèles mathématiques, l’étude du monde naturel et des structures sociales. En 1995, elle fonde l’école P.A.R.T.S. (Performing Arts Research and Training Studios) à Bruxelles en association avec La Monnaie/De Munt.

Jean-Guihen Queyras a été longtemps soliste de l’Ensemble InterContemporain où son travail avec Pierre Boulez l’influence profondément; il s’est depuis épanoui dans un répertoire varié. Son interprétation seul des Suites pour violoncelle de Bach couronne une série d’enregistrements tels que Arpeggione avec le pianiste Alexandre Tharaud. Passionné de musique de chambre, il fonde avec Tabea Zimmermann, Antje Weithaas et Daniel Sepec le quatuor à cordes Arcanto. Jean-Guihen Queyras est professeur à la Musikhochschule de Freiburg-en-Brisgau et co-directeur des Rencontres Musicales de Haute-Provence. Depuis 2005, il joue sur un violoncelle de Gioffredo Cappa de 1696 prêté par Mécénat Musical Société Générale.

Sur scène un violoncelliste, trois danseurs, deux danseuses qui se succèdent au son des six Suites pour violoncelle seul (1007-1012) de Bach, chacune portée par un interprète différent. Le rapport à la musique, spécialement celle de JS Bach, que la chorégraphe affine depuis de nombreuses années est ici particulièrement évident. « One note, one step » dit-elle. Dans cette chorégraphie (Au cœur de la vie, nous sommes) chaque danseur vient interpréter une suite de Bach dans une danse fluide et très sobre, avec le relai pris chaque fois par la chorégraphe elle-même (empêchée, elle a été remplacée par Femke Gyselinck pour ces représentations) qui semble introduire chaque morceaux en dansant quelques instants avec le danseur ou la danseuse. Rien ne distrait le spectateur de la danse, le décor est très dépouillé, seule la lumière sculpte les corps. Entre chaque suite les danseurs tracent au sol des figures géométriques. Dans la seconde partie des soli sans musique et de la musique sans danseurs. Puis dans la suite finale ils se retrouvent tous en scène, avec la même danse très dépouillée, qui peut paraître parfois un peu répétitive. Mais quand on aime Bach et quand on connaît la chorégraphe on apprécie son travail toujours renouvelé.

 

 

 

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