Récital de piano avec Nikolaï Lugansky
Nikolaï Lugansky est un pianiste russe, né à Moscou en 1972. Il commence l’étude du piano à l’âge de cinq ans, jouant chez un voisin une sonate de Beethoven apprise d’oreille, avant même de savoir lire la musique. Il reçoit ses premières leçons officielles avec ce voisin, Sergueï Ipatov, compositeur et pianiste. À sept ans, il entre à l’École centrale de musique de Moscou, où il étudie pendant cinq ans avec Tatiana Kestner. En 1988, il remporte le premier prix au Concours de l’Union soviétique à Tbilissi, la médaille d’argent du 8e Concours international Bach de Leipzig. En 1990, il se voit décerner le second prix du Concours Rachmaninov de Moscou et fait ses débuts aux Pays-Bas à Utrecht, remplaçant Maria João Pires au pied levé. Lors de l’académie d’été du Mozarteum de Salzbourg de 1992, il se voit décerner un prix spécial de « meilleur pianiste ». Il participe à tous les grands festivals de musique (il est temps de les nommer, La Roque d’Anthéron, Verbier, Rheingau, Edimbourg, Proms, Ravinia et Tanglewood). Il a une carrière internationale tant en Europe qu’aux Etats-Unis. Il est devenu un pianiste incontournable dont l’annonce des concerts remplit chaque année les salles à Paris, Londres, Amsterdam, Vienne, Salzbourg, New York et Tokyo. Il a obtenu de nombreuses distinctions pour ses enregistrements. Ses deux derniers enregistrements sont consacrés à Schubert (Sonate en ut mineur D. 958 et Impromptus D. 935, chez Ambroisie) et Rachmaninov (24 Préludes, chez Harmonia Mundi), ce dernier ayant obtenu un Diapason d’Or. Parallèlement à sa carrière de soliste, Lugansky enseigne au Conservatoire de Moscou depuis 1998 et est l’assistant de Sergueï Dorenski depuis 2007. Il est aussi un joueur d’échecs émérite et a remporté en 2002 le premier prix du Championnat d’échecs des musiciens à Moscou.
Dans une première partie il nous a interprété Debussy, Suite bergamasque dont le fameux Clair de lune, puis, toujours de Debussy, L’isle joyeuse et la Barcarolle en fa dièse majeur, opus 60, puis la Ballade n. 4 en fa mineur, opus 52 de Chopin. En seconde partie il a interprété Scriabine, Sonate-fantaisie n. 2 en sol dièse mineur, opus 19 et les Préludes opus 32, du n. 5 au n. 13,a de Rachmaninov.
J’ai particulièrement apprécié son interprétation de Debussy, cette musique fluide et sophistiquée. Lugansky a de la technique (mais à ce stade ils l’ont tous), de la virtuosité, de la sensibilité dans le toucher et de l’émotion dans l’interprétation. En bis il nous a d’ailleurs rejoué du Debussy, Arabesque n°1
et Jardins sous la pluie, et le Prélude n°7 opus 23 de Rachmaninov.