Auteur : Mikhaël Hers est un réalisateur et scénariste français, né en 1975. Après des études à la Fémis en section production dont il sort diplômé en 2004, il réalise en 2006 un premier moyen métrage, Charell, librement adapté d’un roman de Patrick Modiano. Le film sera notamment sélectionné à la Semaine de la critique du festival de Cannes. En 2007, il réalise Primrose Hill, également sélectionné à la Semaine de la critique et primé à Clermont Ferrand. En 2009, il réalise un troisième moyen métrage, Montparnasse, lauréat du prix Jean Vigo et primé à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes cette même année. En 2010, il réalise son premier long métrage, Memory Lane,montré pour la première fois au Festival international du film de Locarno. En 2015, il réalise son second long-métrage, Ce sentiment de l’été.
Résumé : David, 24 ans, vit au présent, sans grand souci de l’avenir. Le cours tranquille des choses vole en éclats quand sa sœur aînée meurt brutalement. Il se retrouve alors en charge de sa nièce de 7 ans, Amanda.
Analyse : Vous aurez sans doute observé que je ne commente que les films que j’ai aimés. Un film est un tel investissement intellectuel, humain, sans parler de l’aspect matériel, que je ne me reconnais pas le droit d’émettre une critique négative. Je ne suis pas critique de cinéma (sauf quand je joue ce rôle, comme à Cannes par exemple). Je préfère me taire. Je veux simplement vous faire partager mes enthousiasmes.
Mais je ferai une exception pour ce film. La critique a été dans l’ensemble tellement élogieuse et même parfois dithyrambique. On a parlé d’un film plein d’une infinie délicatesse, d’une infinie tendresse, tout en subtilité, optimiste, lumineux, sensible, poétique, plein de grâce, bouleversant même ; un magnifique mélodrame, minimaliste, sans psychologisation, puissant et émouvant, qui évite le pathos avec élégance et pudeur. On a généralement beaucoup insisté sur la performance « époustouflante » de Vincent Lacoste et de la petite Isaure Multrier dans le rôle d’Amanda.
Je ne partage pratiquement aucun de ces points de vue. Certes il se dégage une certaine douceur de ce film, mais à force de vouloir nous raconter une histoire simple sans dramatisation bien que nous racontant un terrible drame, j’ai trouvé ce film plat, superficiel, sans aucun rythme, long et lourdement ennuyeux. Je suis restée très extérieure à cette histoire. Je sais mon opinion très minoritaire et ce n’est jamais très confortable. Mais je l’assume. Aussi je vous incite à aller le voir pour vous faire votre propre opinion.