Originaire du Sénégal, Amala Dianor, après un parcours de danseur hip hop, intègre en 2000 l’école du Centre national de danse contemporaine d’Angers. Il est l’une des figures les plus prometteuses des jeunes chorégraphes de la scène urbaine. Il a travaillé comme interprète pour des chorégraphes aux univers très différents : hip hop (Farid Berki), néo-classique (Roland Petit), contemporain (Emanuel Gat, Abou Lagraa, Sylvain Groud…) et afro-contemporain (Georges Monboye). Il fut un interprète d’exception avant d’écrire ses propres pièces. Du remarqué Extension en duo avec BBoy Junior au solo Man Rec en passant par l’enthousiasmant Quelque part au milieu de l’infini, il développe une gestuelle singulière qui métisse danses africaine, classique, contemporaine et hip-hop. En 2012, il décide de monter sa propre compagnie. En 2013, il crée le quatuor féminin Parallèle. En 2015, la compagnie porte un projet régional nommé Clin d’œil du temps destiné à dix-huit danseurs amateurs. En 2016, il crée la pièce De(s)génération, qui rencontre plusieurs générations de danseurs hip hop, et le trio masculin Quelque part au milieu de l’infini. Il a été artiste associé au Centquatre – Paris jusqu’en juin 2018. Il est également artiste associé à Pôle Sud à Strasbourg depuis 2016 pour une durée de trois ans. Amala sera artiste associé à la Maison de la danse-Pôle européen de création pour la saison 2019-2020.
Pour sa création, The Falling Stardust, Amala Dianor a convié sur scène sept danseuses et deux danseurs venus d’horizons différents, et particulièrement de la danse classique. Les danseurs-euses, issu-e-s d’écoles et de pays différents, évoluent avec précision et élégance dans une chorégraphie lumineuse, alliant avec bonheur la verticalité, la légèreté de la danse classique, l’horizontalité, l’attirance au sol du hip-hop, l’énergie créatrice de la danse africaine. Le chorégraphe voulait avant tout « inviter des danseurs qui ont une réelle maîtrise d’une technique dansée, que ce soit la danse contemporaine, la danse classique ou le hip hop, et qui évoluent généralement dans des spectacles basés sur une seule technique, à se révéler autrement. » De très belles danses de groupes, isolées ou à quelques-uns. Comme dans le hip-hop il y a toujours un ou plusieurs observateurs. La virtuosité des danseurs-euses, la partition musicale dynamique et vivante d’Awir Leon, la personnalité du chorégraphe, son art du dialogue entre les différentes techniques, font de cette création un spectacle très attirant.
Il semble que dans les représentations en salle le plasticien Clément Debras ait imaginé et réalisé un débris spatial à caractère tranchant, sorte de poussière d’étoile dominant la scène, à l’origine du titre du spectacle et qui lui donnait une force supplémentaire. Dans le Théâtre de l’Agora, en plein air, une telle structure n’a sans doute pas pu être montée.