Pour mon dernier concert de l’année à La Roque d’Anthéron, la nuit du piano Mozart, avec le Royal Nothern Sinfonia sous la direction de Lars Vogt, avec Anne Queffélec.
Le premier concert de la nuit a été consacré au Concerto pour deux pianos et orchestre n°10 en mi bémol majeur K. 365 avec Lars Vogt à la direction et au piano et la pianiste Anne Queffélec.
Nous avons déjà vu la carrière de Lars Vogt dans notre précédente fiche.
Internationalement reconnue comme l’une des plus remarquables pianistes de sa génération, Anne Queffélec exerce un rayonnement exceptionnel sur la vie musicale. Nommée “Meilleure interprète de l’année” aux Victoires de la Musique 1990, plébiscitée en Europe, au Japon, à Hong-Kong, au Canada et aux États-Unis, elle se produit sous la direction de chefs prestigieux tels Boulez, Gardiner, Jordan, Langrée ou Janowski avec des formations orchestrales telles que le London Philharmonic, l’Academy of St. Martin in the Fields, l’Orchestre de chambre de Lausanne, le NHK de Tokyo, le Hong Kong Philharmonic, le Philharmonique de Radio France, la Kremerata Baltica ou le Sinfonia Varsovia. Fille et sœur d’écrivains, elle-même passionnée de littérature, c’est vers la musique qu’elle se tourne dès son plus jeune âge ; ses études au Conservatoire de Paris achevées, elle reçoit entre autres l’enseignement d’Alfred Brendel, et remporte de très grands succès aux concours internationaux de Munich et de Leeds. À la scène comme au disque, Anne Queffélec cultive un répertoire éclectique, comme en témoigne son importante discographie gravée chez Erato, Virgin Classics et Mirare. En 2016, le BBC Magazine la met à l’honneur en éditant plusieurs de ses enregistrements live, et Diapason sélectionne parmi ses “indispensables” son enregistrement du Concerto en sol de Ravel. Ses disques les plus récents ont été publiés chez Mirare et plusieurs ont été récompensés d’un Diapason d’Or. À paraître en septembre 2019 sous le même label, un album réunissant trois Sonates de Mozart dont la fameuse Sonate “alla turca”.
Puis le fameux Concerto pour piano et orchestre n°21 en ut majeur K. 467, magistralement interprété par l’orchestre et surtout par cette superbe pianiste (les femmes sont trop peu nombreuses à La Roque), pleine de talent et ovationnée selon son mérite.
Après le diner traditionnel pris sur place, l’orchestre a interprété le Concerto pour piano et orchestre n°27 en si bémol majeur K. 595 avec Anne Queffélec au piano, puis la Symphonie n°38 en ré majeur K. 504 “Prague”. Une magnifique soirée qui clôt mon festival de La Roque.
En bis Lars Vogt a interprété de Friedrich Gulda, musicien autrichien (1930-2000), pianiste classique, claveciniste et compositeur de jazz, Prélude et Fugue, qui malgré le titre est un morceau de jazz éblouissant que Lars Vogt a interprété de manière brillantissime. Un chef d’orchestre et pianiste décidemment plein de talent et très sympathique. Anne Queffélec a interprété le Menuet en sol mineur de Haendel/Kempff. L’orchestre nous a gratifié de l’Ouverture des Noces de Figaro, de Mozart bien sûr.