Auteur : Edward Norton, né en 1969, est diplômé en Histoire de l’Université de Yale. Après ses études, il travaille au Japon, d’où il revient bilingue. Installé à New York, il monte sur les planches avec la troupe des Signature Players, groupe théâtral connu pour avoir monté les pièces du dramaturge Edward Albee. En 1996, il attire l’attention des producteurs de Peur primale et décroche le double rôle d’Aaron Stampler, jeune schizophrène bègue plongé au cœur d’un procès mené par Richard Gere. Une interprétation qui lui vaut une nomination à l’Oscar du Meilleur second rôle. Surfant sur la vague du succès, il enchaîne alors immédiatement avec la comédie musicale Tout le monde dit I Love You de Woody Allen (1996) et American History X (1998), performance pour laquelle il est cité à l’Oscar. Durant les années 2000, il tient les premiers rôles de plusieurs blockbusters, dont Dragon rouge (2002), Braquage à l’italienne (2003), ou L’incroyable Hulk (2008), tout en s’investissant dans plusieurs projets indépendants comme acteur et producteur. Il réalise son premier film, Au nom d’Anna (2000). Brooklyn Affairs est sa seconde réalisation.
Résumé : New York dans les années 1950. Lionel Essrog, détective privé enquête sur le meurtre de son mentor et unique ami Frank Minna. Grâce aux rares indices en sa possession et à son esprit obsessionnel, il découvre des secrets dont la révélation pourrait avoir des conséquences sur la ville de New York… Des clubs de jazz de Harlem aux taudis de Brooklyn, jusqu’aux quartiers chics de Manhattan, Lionel devra affronter l’homme le plus redoutable de la ville pour sauver l’honneur de son ami disparu. Et peut-être aussi la femme qui lui assurera son salut…
Analyse : Si vous êtes sûr(e)s de ne pas dormir,
Si vous aimez les énigmes et les affaires compliquées un peu longues (2h30),
Si vous n’avez pas de complexes à ne pas comprendre l’intrigue jusqu’à la toute fin du film,
Si vous aimez les losers et les idéalistes,
Si vous aimez la nostalgie,
Si vous aimez les reconstitutions fidèles des films noirs américains des années 50,
Alors allez voir Brooklyn Affairs. Vous serez ravis et heureux d’avoir finalement tout compris (Bon sang mais c’est bien sûr !) et d’avoir pris un moment de plaisir à suivre un film très bien fait, remarquablement joué, notamment par Edward Norton, qui détient le rôle principal du détective privé atteint du syndrome de Gilles de La Tourette, intelligent, courageux et séduisant. Vous y retrouverez tous les codes du genre, jusque et y compris la relation amoureuse entre le détective et celle qu’il veut protéger. Vous y retrouverez fidèlement reconstitué le New York des années 50, avec ses femmes fatales, ses feutres et ses impers, ses quartiers afro-américains, son racisme et son sexisme ordinaires, les magouilles et la corruption des politiciens, l’attrait et l’abus du pouvoir, les promoteurs peu scrupuleux, ses boites de nuit et le jazz évidemment. Bon film !