Sharon Eyal, danseuse et chorégraphe, est née en 1971 à Jérusalem. Elle danse avec la Batsheva Dance Company de 1990 à 2008 et commence à chorégraphier dans le cadre du programme Batsheva Dancers Create. Elle a été́ directrice artistique associée de cette compagnie entre 2003 et 2004 et chorégraphe associée entre 2005 et 2012 où elle a chorégraphié plus d’une quinzaine de pièces originales. Depuis 2009, elle a créé́ une trentaine de pièces pour des compagnies du monde entier. Elle a également collaboré avec de grands noms hors du monde traditionnel de la danse tels que Dior (Maria Grazia Chiuri, défilé printemps été 2019) et l’album / film du groupe The National et Mike Milles. Elle s’est associée depuis 2005 avec Gai Behar, né en 1977 à Tel-Aviv. Gai Behar a façonné la scène nocturne de Tel- Aviv en tant que producteur de soirées et commissaire d’événements artistiques multidisciplinaires de 1999 à 2005. En 2013, elle crée avec lui la compagnie L-E-V. Parallèlement à leur travail avec L-E-V, Sharon Eyal et Gai Behar créent des pièces sur commande pour des compagnies extérieures, notamment le Nederlands Dans Theater, le Ballet royal de Suède et le GöteborgsOperans Danskompani. Leurs créations ont reçu plusieurs prix prestigieux tels que le prix du théâtre allemand Der Faust (2018) et le prestigieux prix Fedora Van Cleef & Arpels pour le Ballet 2017. Au Festival Montpellier Danse, Sharon Eyal et Gai Behar créent OCD Love en 2016 puis Love Chapter 2 en 2017. En 2023, Sharon Eyal a été nommée Chevalier des Arts et des Lettres de la République française. Elle présente cette année leur nouvelle création, Into The Hairy, en collaboration avec l’artiste producteur et compositeur londonien Koreless (c’est le pseudonyme de l’artiste, producteur, compositeur et interprète gallois Lewis Roberts) qui a créé une bande sonore originale pour la pièce.
Into The Hairy (À l’intérieur de la chevelure) est une pièce pour sept danseurs. Il s’agissait de mettre « la peau de mon âme à nu ». Comme dans ses créations précédentes, c’est toujours d’amour dont il s’agit. Une chorégraphie, comme à son habitude, d’une grande beauté sensuelle. Dans les costumes créés par Maria Grazia Chiuri de Christian Dior, qui habillent danseurs et danseuses comme une seconde peau, ils et elles évoluent en groupe, soudé.e.s par une danse exécutée sur la pointe des pieds, cadencée et légère. Une forme particulièrement soignée qui met à l’épreuve la technique de ses interprètes qui, comme toujours, font preuve d’une grande virtuosité. Il se dégage de cette nouvelle création une grande beauté, émouvante et réjouissante.