Récital de piano avec Kevin Chen qui interprète Liszt et Chopin.
Agé de 18 ans, Kevin Chen vient de remporter le Premier Prix du Concours de piano Arthur Rubinstein de Tel-Aviv après avoir décroché quelques mois plus tôt le Premier Prix du Concours de Genève. Obtenant à 8 ans le Premier Prix du Concours de musique du Canada et le Premier Prix avec distinction de l’examen ARCT du Royal Conservatory Performers, il n’a pas encore 10 ans lorsqu’il est reconnu comme l’un des “30 musiciens classiques canadiens de moins de 30 ans les plus en vue” par la Canadian Broadcasting Corporation et comme l’un des “100 Canadiens remarquables” par le magazine Maclean’s. Remportant les Premiers Prix du Concours international de piano à Minneapolis (juillet 2019), du Concours international de piano d’Hilton Head en Caroline du Sud (mars 2020) et du Concours international de piano Mozart à Lugano (août 2020), il est également récompensé d’un Premier Prix au Concours international de piano Franz Liszt de Budapest en septembre 2021 – plus jeune concurrent et plus jeune lauréat de l’histoire du concours – et ses succès lui valent une attention internationale. Étudiant actuellement avec Marilyn Engle, il est déjà un pianiste et un compositeur accompli et cinq de ses œuvres ont déjà été publiées. Il se produit avec orchestre depuis l’âge de 7 ans, notamment avec l’Orchestre symphonique d’Edmonton, l’Orchestre philharmonique de Calgary, l’Orchestre symphonique d’Okanagan, l’Orchestre du Minnesota, l’Orchestre national de Hongrie, l’Orchestre de la Suisse Romande et le Israeli Philharmonic Orchestra.
Dans ce récital Kevin Chen met en parallèle Liszt et Chopin, deux figures amies, admiratives l’une de l’autre, complices, tout en étant antagonistes, concurrentes, et très différentes. La première partie entièrement consacrée à Liszt a commencé par Bagatelle sans tonalité que le compositeur a écrite dans les deux dernières années de sa vie, sans mélodie et de facture très moderne. Petite pièce brève qui donne déjà une idée du talent du pianiste. Puis la transcription pour piano de La Mort d’Isolde de Richard Wagner, suivie de deux extraits des Années de pèlerinage, Les jeux de la Villa d’Este et Les cloches de Genève. Cette partie s’est achevée par Reminiscences de l’opéra Norma S. 394 de V. Bellini.
Ce pianiste est une véritable révélation. D’une virtuosité hors norme, pas seulement technique, avec un jeu d’une grande émotion, nuancé, subtil et puissant. On avait parfois du mal à suivre ses doigts sur le clavier tant elles étaient agiles. Un jeune homme qui du haut de ses 18 ans a déjà sa place parmi les grands. Un nom à retenir.
Le récital s’est conclu sur le premier cycle d’études, dédié́ « à son ami Franz Liszt », les Douze Études Ballade n. 4 en fa mineur opus 52 de Chopin. Un jeu virtuose et lumineux.
En Bis, Kevine Chen nous a interprété
Schuman/Liszt : Frühlingsnacht
Chopin : Etude opus 25 n°6 en sol dièse mineur
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